On ne sait pas très bien pourquoi le 14 février, la fête des amoureux et des fiancés,
est placée sous le vocable de Saint-Valentin.
Ils étaient d'abord plusieurs, dont aucun ne paraît présenter les caractéristiques qui justifient cet honneur.
Peut-être la fête des amoureux a-t-elle davantage à voir avec les Lupercales,
des fêtes romaines annuelles en l'honneur de Lupercus, protecteur des champs et des troupeaux,
qui avaient lieu le 14 février, ou aux environs de cette date,
une fête consacrée à la fertilité, la fécondité et donc à l'Amour…
On sait qu'après l'avènement du christianisme de nombreuses fêtes païennes ont été christianisées.
Les Lupercales auraient été ainsi récupérées par l'Eglise catholique et le dieu païen, Lupercus,
aurait été canonisé par vénération pour plusieurs martyrs chrétiens portant le même nom.
On peut penser aussi que l'amour du prochain, donné en exemple par ces martyrs,
a pu en faire, avec le temps, des patrons des amoureux.
Il existe une légende qui raconte qu'un Valentin, qui était l'ami des enfants,
fut emprisonné par les autorités romaines parce qu'il refusait de sacrifier à leurs dieux.
Les enfants, à qui leur ami manquait, lui passaient des messages à travers les barreaux de sa cellule.
C'est peut-être 1à une explication aux petits mots doux, qu'on échange,
avec des fleurs et des cadeaux, le 14 février.
D'aucuns évoquant également une loi promulguée par l'empereur Claude II le Gothique,
au début des années 200, qui interdisait aux jeunes hommes de se marier car, croyait-on,
les célibataires faisaient de meilleurs soldats.
Un prêtre, nommé Valentin, désobéit aux ordres de l'empereur et maria de jeunes couples en secret.
Valentin, d'après certains auteurs, aurait été exécuté le 14 février aux alentours de l'an 269.
Le pape Délasse Ier (492-296) aurait décidé que cette journée lui serait consacrée.
Coutumes
Une coutume de la Saint-Valentin pourrait aussi avoir son origine dans l'histoire de France.
La tradition qui consiste à envoyer des vers ou des pommes à l'être aimé, disent certains historiens, remonterait,
en effet, à Charles d'Orléans (1391-1465), qui fut fait prisonnier à la bataille d'Azincourt,
en 1415, et, resta captif des Anglais un quart de siècle.
Depuis la Tour de Londres, on dit que, le jour de la Saint-Valentin,
il aurait adressé des lettres d'amour à Marie de Clèves, qu'il épousa à son retour.
En fait, une croyance populaire répandue est que c'est le 14 février, jour de la fête du saint,
que les oiseaux commencent à s'accoupler à l'approche du printemps.
Les poètes anglais Chaucer et Shakespeare en font mention dans leurs oeuvres.
On raconte qu'à l'époque garçons et filles célibataires tiraient au sort, ce jour-là,
le nom de leur Valentine dans un pot.
Dans certaines régions, ces couples se fiançaient.
Dans d'autres, le garçon devait arborer le nom de la fille sur sa manche et la protéger durant l'année.
Origine du nom Valentin
Valentin vient probablement du latin valens, qui signifie plein de vigueurs.
Mais pas forcément plein de valeurs !
Il est aussi intéressant de noter que "galant" et "galantin" proches phonétiquement de notre "valentin" signifiaient
à l'origine vif, bouillonnant. Il y aurait-il eu fusion et confusion de ces termes ?
Et la galanterie désignait au XVIè siècle un acte de bravoure. Il y a de la vigueur aussi là-dedans !
Quant à galantine, cela viendrait de gélatine, d'une autre connotation …
Mais revenons au premier Valentin. Prêtre romain du IIIè siècle,
Valentino (Valentinus en latin) a été martyrisé sous l'empereur Aurélien en 270 et devient San Valentino.
Ce Saint a peut-être commis quelque miracle,
mais rien n'atteste une relation directe avec ceux qui s'aiment.
Valentino est aussi évêque de Terni, du côté de Rome en Ombrie,
martyrisé et lui décapité à Rome en 273, sous Claude II.
Avouons qu'il est difficile de savoir, à quelques années près,
lequel peut revendiquer d'être notre Saint patron.
Par extension depuis le XVIIè siècle, un valentin est un heureux garçon choisi par une jeune fille.
En un mot, le bien-aimé.
Valentine est sa version féminine (il s'agit alors d'une martyre du début du IVè siècle et fêtée le 25 juillet).
A noter la proximité de sens avec Philippine, qui viendrait de l'allemand Vielliebchen, ou bien-aimé.
Le chocolat
Parmi les mets réputés propices aux joutes amoureuses,
qui connurent surtout au XVIIIe siècle une grande vogue, le chocolat figure en bonne place.
Il est de tradition de tenir divers mets pour excitants :
gibier, ris de veau, moelle, cervelles, huîtres, homard, écrevisses, caviar, truffes et épices chaudes
(cannelle, poivre, piment, muscade, gingembre, clou de girofle),
sans oublier l'ambre et le musc, aujourd'hui disparus de la table.
Il s'agit pour la plupart de mets de luxe que l'on prend plaisir à déguster en galante compagnie,
plutôt que possédant des vertus secrètes.
Néanmoins, la légende sur les vertus aphrodisiaques du chocolat, voyagea bien dans l'histoire.
Dès la période aztèque, le cacao a la réputation d’être un excitant sexuel.
Il faut dire que la boisson préparée était très épicée avec du piment, du poivre, des clous de girofle.
On raconte au XVIIe siècle que les indigènes indiens s'enduisent les zones érogènes d'une bouillie de cacao
pour que leurs baisers soient encore plus doux.
En 1624, un théologien fait paraître un écrit condamnant la consommation du chocolat dans les couvents,
ce breuvage échauffant les esprits et les passions.
La grande période des courtisanes, du XVIIème au XVIIIème siècle,
est propice à une forte consommation de chocolat.
Dans son Traité des aliments en 1702, Louis Lemery précise au sujet du chocolat :
"Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus."
Madame du Barry ne manquait pas, dit-on, de servir une bonne tasse de chocolat mousseux à ses amants.
Des gravures du XVIIe siècle ou estampes allemandes du XVIIIe,
montrent souvent des scènes où on peut voir des couples dégustant du chocolat chaud.
Les dames de Marseille se souvinrent longtemps du bal sulfureux qu'organisa le marquis de Sade,
qui eu la brillante idée de distribuer à foison des pastilles de chocolat fourrées à la cantharidine,
un puissant alcaloïde congestionnant.
Madame de Pompadour, si on en croit les écrits de Mme de Hausset, absorbait régulièrement des décilitres de chocolat ambré pour s'échauffer le sang,
d'autant que Louis XV lui reprochait régulièrement d'être "froide".
Aujourd'hui le terme d'aphrodisiaque n'est plus de mise, on parle plus volontiers,
d'aliment tonique, de plaisir, de douceur, de volupté..
qui sont également des qualificatifs propres à l'amour....
Alors le chocolat, complice de l'amour ?
certainement...
Les Fleurs
Vous aimez? Un peu, beaucoup, à la folie.
Vous voulez offrir des fleurs pour la St-Valentin, mais lesquelles?
Découvrez le langage secret des fleurs et leur symbolique dans la liste ci-dessous.
Si vous voulez offrir des roses pour la Saint-Valentin respectez les quelques règles suivantes :
si vous offrez moins de 10 roses choisissez de les offrir en nombre impair (1, 3, 5, 7 ou 9),
si vous souhaitez :
- remercier l'élu(e) de votre coeur, offrez 12 roses,
- être galant offrez 24 roses,
- avouer votre amour, donnez lui 36 roses.